Made in Uruguay #3: Como Cabras

Era jueves y estaba enferma. Llevaba toda la semana luchando contra monstruos gigantes de colores extraños, contra libélulas que sobrevolaban mi cabeza y me querían morder, contra revistas que parecían inofensivas y de pronto se volvían contra mi, contra zapatos que de transformaban en bolas peludas y feas con dientes de oro. En ese momento estaba corriendo, huía de un caniche de animal print, estaba corriendo por cualquier autopista de mi cabeza cuando metí el pie en un agujero y caí cual Alicia. Cuando abrí los ojos estaba en un mundo mágico.

Había luces decorando los árboles, había vasos llenos de pop corn, las nubes eran rosas, gigantes, de azúcar y se podían comer, había caramelos y cervezas exóticas, era como un jardín secreto, era de noche, y había mucha gente. Unos camareros en esmoquin repartían chapas, había corazones, novias y cabras. Entre la gente que me rodeaba había cabello rizado y rubio, collares de ensueño, gorras, gafas de pasta, zapatillas de deporte, cascos para escuchar música, bicicletas y muchas criaturas mágicas, me tocó un corazón.

¿Por qué un corazón? ¿Por qué un corazón a mi? Tal vez necesitaba un corazón, con el mío no tenía suficiente, o tal vez necesitaba otro, ¿Quién me dio un corazón? ¿Por qué razón me habían dado un corazón? Hacía un buen rato que no veía ningún monstruo a mi alrededor, había logrado dejarlos atrás.

¡Los cinco corazones! Gritó de pronto una voz.

Un curioso joven con un pañuelo en la cabeza estaba llamando a los corazones… y me acerqué, con el corazón en la mano.

Abrió una puerta blanca y estrecha, dentro, las luces estaban apagadas. Sonaba música, caminábamos de puntillas ¿y si volvía la libélula? De pronto a la izquierda apareció una joven recién casada, llevaba un vestido blanco y rosa, estaba en la cocina, la cocina brillaba, había tanta vajilla acumulada, no parecía nada contenta, se tomó un café y a penas se dio cuenta de nuestra presencia. Avanzamos hasta el baño donde otra joven de vestido blanco intentaba maquillarse, secarse el pelo, peinarse y pintarse los labios a la vez. Aquel baño era un caos, en el techo flotaban varios músicos que tocaban una melodía sarcástica, a nuestra derecha, tres novias al borde de un ataque de nervios, sus vestidos inacabados, la luz cada vez era menos intensa y las jóvenes de vestido blanco parecían cada vez más desquiciadas. A nuestra espalda dos novias más, en otra habitación, acompañadas de murales estilo Basquiat, parecían con ganas de gritar, los músicos seguían flotando en el cielo de aquella casa de puerta blanca y estrecha llena de novias de blanco. El chico del pañuelo en la cabeza seguía allí, explicando lo que sucedía, impasible. Y de repente, en una habitación, tres novias más, totalmente enajenadas, una pintándose las uñas, la otra mirándose al espejo, la tercera, jugando con una jaula. Estaba en el planeta blanco de las novias que estaban como cabras.

Las luces se apagaron y de pronto desperté. Ya estaba curada.

C’était jeudi, j’étais malade. Ça faisait une semaine que je luttais contre des énormes monstres de couleurs bizarres qui s’acharnaient sur moi, il y avait des libellules méchantes qui survolaient ma tête pour me mordre, des magazines apparemment inoffensifs qui se retournaient contre moi, des chaussures qui devenaient des boules poilues et laides avec des dents en or (petit clin d’œil à MM et FR). J’étais justement en train de fuir un caniche en animal print lorsque j’ai senti mon pied dans un trou et je suis tombée, mais pas parterre, nan, je suis tombée genre Alice pendant longtemps et puis j’ai ouvert les yeux et j’étais dans un autre planète, magique tiens.

Il y avait des arbres illuminés avec des petites lumières, des verres remplis de pop corn, des bières exotiques, des bombons et des nuages de sucre roses qu’on pouvait déguster à volonté. C’était un jardin secret, il faisait nuit et il y avait du monde. Des garçons en smoking semaient des badges, il y avait des cœurs, des mariées et des chèvres. Autour de moi, des cheveux blonds et frisés, des colliers magnifiques, des casquettes, des grosses lunettes, des baskets, des énormes écouteurs, des vélos et plein d’autres créatures magiques. J’ai eu droit à un cœur.

Mais pourquoi un cœur ? Genre j’en ai pas moi ? Peut-être que j’avais besoin d’un autre cœur, d’un nouveau cœur.. . Mais qui a décidé que je devais avoir un cœur moi ? Quelles étaient les raisons ? Tiens ça faisait un moment que j’avais pas vu les monstres autour de moi, j’avais réussir à les perdre…
Les cinq cœurs !
Un étrange garçon avec un foulard sur la tête hurlait à l’appel des cœurs … je me suis approchée, le cœur sur la main.

Il a ouvert une porte blanche et pas très grande, à l’intérieur, les lumières éteintes nous attendaient. Il y avait de la musique, nous marchions sur nos pointes des pieds, la libellule allait-elle revenir ? À gauche est apparue une mariée, elle portait encore sa robe, blanche et rose, elle traînait mécontente à l’intérieur d’une petite cuisine remplie d’assiettes et de tasses empilées, elle buvait un café. Un peu plus loin, dans la salle de bain, une autre mariée en robe blanche essayait de se maquiller, sécher ses cheveux et se coiffer, au plafond, des musiciens flottaient avec leurs instruments pendant qu’ils jouaient une mélodie sarcastique. A droite, trois autres mariées, au bord d’une crise de nerfs, leurs robes inachevées. Juste derrière nous, deux autres jeunes marriées sur le point de hurler, leurs robes blanches et une grande peinture style Jean Michel Basquiat au dos, les musiciens continuaient à flotter au plafond, et le garçon au foulard sur la tête continuait à nous guider, impassible. Soudain, dans une autre chambre, trois mariées, robes blanches, complètement perchées, l’une mettait du vernis à ongles, l’autre se coiffait, la troisième jouait avec une espèce de cage. J’étais à la planète blanche des mariées cinglées.

Les lumières se sont éteintes et je me suis réveillée. J’étais guérie.

MDM.

*fotos: El pasado jueves 28/04/2011 el colectivo Enanas de Jardín de 3º de Textil de la Escuela Universitaria Centro de Diseño presentó “Como Cabras”, una colección de vestidos para novia, bajo la forma de un evento/performance totalmente genial. Aplaudimos a las creadoras: Gabriela Antia, Irene Bertoni, Jimena Lacroze, Maria Inés Viera, Nadine Carbonell, Noelia Gonda, Pamela Allala, Victoria Cretenze, Victoria Tierno, y, por supuesto, a la maravillosa Valentina Casales.

Jeudi 28/04/2011 dernier le Collectif Enanas de Jardín (Naines de Jardin) 3ème année de Textile à l’École Universitaire Centre de Design a présenté  “Como Cabras” (Cinglées), une collection de robes pour mariée, lors d’un événement/performance absolument géniale. Nous tenons à féliciter les créatrices : Gabriela Antia, Irene Bertoni, Jimena Lacroze, Maria Inés Viera, Nadine Carbonell, Noelia Gonda, Pamela Allala, Victoria Cretenze, Victoria Tierno, et surtout l’adorable Valentina Casales